Octobre se meurt
doucement. Beyrouth claudique comme d’habitude dans la fumée et le bordel
ambiant. Les étudiants, les hommes et femmes d’affaires, les expatriés et les
gamins syriens gambadent entre les Cherokee flambants neuves et les tas
d’ordures grouillants de vermine, nouveaux monuments dans une ville qui n’en
demandait pas tant. Les manifestations se succèdent, les infiltrateurs
décérébrés s’y donnent à cœur joie, le gouvernement lance de vagues accusations
pour se dédouaner de son bilan fantôme… Et l’hiver arrive.