De l'extérieur, le vieil immeuble de style
colonial du numéro 144, Olive street, ne payait vraiment pas de mine. Plusieurs
planches manquaient à la façade, et la couleur de celles qui restaient n'avaient
plus qu'un lointain rapport avec le blanc éclatant et vainqueur de leurs
jeunesse. Des affiches rendues illisibles par le passage du temps couvraient
les fenêtres, et la lourde porte en chêne était dépourvue de poignée. Rien ne
différenciait l'endroit des autres bâtisses en lambeau qui bordaient à l'époque
bon nombres de rues à Saint Louis, Missouri. C'était bien là le but, mais peu
étaient au courant, et ceux qui l'étaient le gardait pour eux.
Comme ce type là bas, qui traverse la rue
déserte, à peine éclairé par le lampadaire qui trône, inutile, en face de la
devanture de l'ancien marchant d'alcool. Court sur patte, un manteau long troué
aux coudes sur le dos et un chapeau informe vissé sur le crâne, il marche vite,
mains enfoncées dans les poches. Arrivé au croisement d'Olive street et de la
19ème rue, il se retourne, jette un bref coup d'oeil alentour, puis s'engage dans une petite ruelle boueuse presque bouchée par les restes calcinés d'une
antique Ford T. Après quelques
tâtonnements, le voilà arrivé dans une petite cour jonchée d'ordures où
donnaient jadis les cuisines des restaurants chinois et italiens qui avaient
poussé comme des champignons dans le quartier, avant que la crise ne les fasse
fermer aussi vite qu'ils n'étaient apparus. D'un pas décidé mais discret,
l'homme se rapproche de la porte de service du numéro 144, longe le mur
décrépis et s'arrête, au bout de quelques mètres, avant de s'accroupir. Devant
lui, une lourde plaque de bois peinte en noir. De son poing fermé, il frappe d'abord
un léger coup, puis quatre, puis deux, avant de fouiller nerveusement ses
poches et d'en sortir une petite liasse de billets pliée en deux. Après
quelques secondes d'attente, la trappe se soulève doucement, et une main
gantée, paume tournée vers le ciel, en surgit. L'homme y dépose les billets,
puis se redresse tandis que la plaque glisse sur le côté, presque sans bruit,
dévoilant un escalier de fer et une large silhouette vêtue d'un épais col roulé
noir et coiffée d'un borsalino si petit qu'il semble posé au sommet du crâne de
son propriétaire.
« -Salut Kit, chuchote l'homme en se
faufilant dans la trappe avant de descendre pas à pas les marches grinçantes,
c'est comment en bas ? »
Tout en remettant la trappe en place, le
dénommé Kit tente de murmurer sa réponse mais c'est un grondement qui s'échappe
de ses lèvres gercées :
« -C'est plein à craquer fils, ça déborde
presque. Les cinq danseuses de l'été dernier sont là, tu vas te régaler mon
salaud. »
Tout deux arrivent en bas des marches devant
une petite porte en fer, sur laquelle Kit tape une petite série de coups. Très
vite, la porte coulisse, et un rythme de swing fiévreux accompagné de rires et
d'épaisses volutes de fumée envahit instantanément l'atmosphère tandis que le
petit homme s'engouffre à l'intérieur et que la porte se referme sur lui,
coupant net la mélodie et laissant de petits nuages gris flotter lentement dans
l'air immobile. Resté seul dehors, Kit réajuste son minuscule chapeau avant de
s'adosser au battant de la porte, bras croisé et regard fixé sur la trappe au
dessus de lui.
Arrivé à l'intérieur, l'homme serre la main
des quelques portiers de fortune aux allures de gangsters, qui fument en
silence en tapant du pied au rythme de la musique. La musique. Dès que l'on
pénètre dans la vaste pièce enfumée où joue l'orchestre, c'est elle qui fait la
loi. Pas une personne dans cette foule étrange qui ne soit agitée de mouvements
frénétiques, des épaules, des mains ou du corps tout entier. Dans cette
ancienne cave sombre et basse de plafond, les clients sont assis sur de vieux
tabourets en bois autour de tonneaux de bières et de vins, transformés en
tables basses et recouvert de tasses à café, de cendriers et de sacs en papiers
de différentes tailles. Le bar n'est rien de plus qu'un tas de caisses en bois
empilées tant bien que mal les unes sur les autres, et derrière lesquelles la
splendide Maureen trottine, remplissant à la chaîne les tasses des soiffards
avides de gnôles diverse et distribuant gracieusement des sachets de tabac ou,
pour les nantis, d'immenses cigares aux noms exotiques. Dans le coin opposé,
une petite estrade faite de planches vermoulues soutient vaillamment quatre
femmes qui captivent l'attention d'une bonne partie de la quarantaine de
clients présents. Qu'importe si deux d'entre elles ont des dents en or, qu'une
autre arbore une toison sombre sous les bras, et qu'elles ont toutes bu plus
que de raison : elles ont le rythme, elles sont le rythme, et le public
est en transe. Elles se cambrent, leurs doigts aux ongles écarlates frémissent
en tous sens, leurs genoux s'entrechoquent avant de projeter dans les airs
tantôt le pied gauche, tantôt le droit, et un sourire aussi salace qu'éternel
leur fend le visage. A leurs côtés, entouré d'une dizaine de clients dansant à
en perdre l'esprit, l'orchestre est déchaîné. Le batteur, dont le front
ruisselle de sueur, a les yeux révulsés et semble possédé, proférant des
incantations que nul ne peut entendre. Debout à sa droite, le contrebassiste se
trémousse en tirant de longues bouffées sur une cigarette de marijuana, son
chapeau lui couvrant les yeux, et ses longues mains parcourent en tout sens les
cordes de son instrument qu'il enlace
comme une maîtresse gigantesque. Devant lui, le violoniste saute d'un pied sur
l'autre en tournant sur lui même, son archet fendant l'air en tous sens. Ses
frusques en lambeaux ne parviennent pas à cacher la galaxie de petits points
cramoisis qui couvre l'intérieur de son bras gauche, ce qui n'empêche pas les
femmes du public de s'extasier lors de ses solos déchaînés.
Le public justement, est le plus varié que
l'on puisse trouver à Saint Louis. Les hommes d'affaires trinquent avec les
laveurs de chaussures, les domestiques font de la gringue aux employés de
mairie, blanc, asiatiques et noirs dansent, rient et se saoulent abondamment
dans un joyeux capharnaüm qui prend fin chaque matin vers cinq heure, avant de
reprendre de plus belle à la nuit tombée. Tout ça grâce à un homme, un
seul : Tommy O'Hara, dit « Big Paddy ».
Ce soir, comme souvent, il est là, avachi près du bar dans son vieux canapé poussiéreux. Ses 180 kilos font craquer son veston gris chaque fois qu'il porte à ses lèvres son cigare ou sa tasse de bourbon. Sur sa tête, un panama flambant neuf. A ses pieds, des mocassins noir et blanc derniers cris. Entre ses jambes, à demi cachée par la table en fer blanc, la chevelure noire de Lily, la cinquième danseuse, monte et descend lentement, lui arrachant régulièrement des soupirs satisfaits. Autour de lui, ses trois gardes du corps lui tournent le dos et déshabillent du regard les belles femmes ivres qui, se soir, sont venues en nombre. « Big Paddy », ancien du syndicat des camionneurs, s'est enrichi très vite grâce au commerce illicite de tabac et d'alcool, dont il détient le monopole à Saint Louis. La présence dans son entourage de ces hommes au passé douteux est donc rapidement devenue une nécessité, bien qu'il n'ait que rarement eu recours à la violence au cours de son ascension. Quelques yeux aux beur noir, quatre ou cinq mâchoires brisées et une poignée de voitures brûlées ont suffit, avec l'inévitable pot de vin destiné au maire, à lui garantir une relative sécurité. Relative, puisqu'elle prit fin ce même soir.
Gardant toujours la porte, Kit ne se méfie pas
lorsqu'il entend la série de coup secrète frappée sur la plaque de bois. A
peine l'a-t-il soulevé que des mains le tirent au dehors. On lui enfonce un
chiffon imbibé d'éther dans la bouche et un homme lui braque le double canon
scié d'un fusil de chasse sur le front. « Allonge toi là », murmure
simplement l'homme. Kit s'exécute en regardant la vingtaine de silhouettes qui
peuple la petite cours autour de lui. Des flics, ce sont des flics. Impossible
de ne pas les reconnaître, avec leur bottines de cuir et leurs p.38
réglementaires à la main. Tous sont masqués, et la plupart ont troqué la veste
de leur uniforme pour des blousons en cuir bon marché. Aucun ne dit mot. Puis,
quelque part derrière Kit, une voix lente et douce résonne.
« Démolissez-moi le gorille ». Avant que le géant n'ait eu le temps
de se protéger le visage de ses larges mains, la crosse d'un fusil à pompe
s'abat sur son front, puis sur sa tempe gauche. Son nez mainte fois brisé
éclate sous un talon dans un craquement humide, puis les coups pleuvent. Sur
ses poignets, sur ses genoux qui se disloquent. Très vite, il cesse de bouger,
puis de gémir. Après un instant d'hésitation, l'un des flics ramasse alors son
minuscule chapeau imbibé de sang et le pose sur son visage. Et l'assaut
commence.
On ne peut accéder au 144 Olive street que par
l'escalier métallique dont Kit a la garde. Les clients le savent, c'est
pourquoi l'arrivée de ces policiers masqués ne déclenche pas de panique ou de
tentative de fuite. En quelques secondes, le petit sous sol est envahis
d'hommes armés qui mettent en joue certains clients, et appellent au silence
avant de se taire. Personne ne crie « Police ! ». Personne ne
mentionne les droits du citoyen en état d'arrestation. Les musiciens reprennent
leur souffle, hagards. Les quatre danseuses sanglotent, se cachant le visage de
leurs mains. Dans la salle, la plupart des clients fixent le sol et soupirent,
toujours assis à leur place. Certains finissent d'un trait leurs tasses,
convaincus que c'est là leur dernière chance de connaître l'ébriété avant un
bon moment. « Big Paddy » non plus n'a pas bougé de son canapé. Lily
est blottie dans ses bras et ferme les yeux en se mordant la lèvre inférieure,
au bord des larmes. Lui a le regard fixé sur la porte d'où sont arrivés les
flics.
Après une vingtaine de secondes surréalistes
et silencieuses, des pas lourds se font entendre dans l'escalier métallique. Un
instant plus tard la silhouette sphérique de Sam Filkenstein, maire de Saint
Louis, apparaît, engoncée dans un coûteux costume vert et or. Obligé de se
mettre de profil pour passer dans l'encadrement de la porte, il jette ensuite
un bref coup d'oeil sur la salle avant de se diriger d'un pas décidé vers
l'endroit où se trouve « Big paddy ». Ses hanches démesurément larges
renversent au passage deux tables et une cliente éméchée, qui tombe de sa
chaise et heurte le sol avec un bruit mat. Là, contre le bar sur sa droite, les
trois gardes du corps sont tenus en joue par deux policiers qui leurs tâtent
les poches. Jusqu'à présent, la fouille a permis de trouver un colt 1911, deux
poings américains, deux sachets d'herbe et une poignée de cachets de
benzédrine. Le maire les observe un instant, puis lâche d'un ton fatigué :
« -Emmenez moi ces caves dans la cours, montrez leurs ce qui est arrivé à
leur pote, et faites leurs comprendre qu'ils ne sont plus les bienvenus à Saint
Louis. » En un clin d'oeil, sa volonté est faite. On ne reverra plus
jamais les trois lascars, mais des rumeurs insistantes laissent croire qu'aucun
d'entre eux n'a pu quitter la ville.
Le maire se saisit d'une chaise et s'y
installe, faisant face à « Big Paddy ». Coincée entre leurs deux
abdomens, la petite table en fer blanc est prise en étaux et chaque fois que
l'un d'entre eux prend la parole, elle émet des grincements plaintifs. C'est le
maire qui commence, après avoir de nouveau balayé l'endroit du regard, en
s'arrêtant un instant sur les musiciens.
« -Des nègres. Je te laisse faire ton beur
dans ma ville pour presque pas un rond, et tu laisses entrer des nègres.
Et même des bridés, à ce que je vois. »
« Big Paddy » sourit et sa voix
grave et rocailleuse fait vibrer les murs :
« -Sammy, il me semble que tu me dois
grandement de pouvoir enfoncer ton cul dans des fauteuils moelleux toute la
sainte journée pendant que la moitié de la ville te fait de la lèche. Alors je
laisse entrer qui je veux, où je veux. Qu'est ce que tu.. »
« -Ferme là, O'Hara, le coupe le maire.
Je sais ce que tu fais dans mon dos. J'aime pas ce que j'ai sous les yeux. Je
te permet de monter un business bien huilé, et je te retrouve avec une pute
camée sur les genoux, entouré de négros alcooliques dans une cave poussiéreuse.
Je suis venu reprendre ce que je t'ai prêté. »
« Big Paddy » chuchote quelque chose
à l'oreille de Lily, qui se lève et va en titubant rejoindre ses collègues à l'autre
bout de la pièce. Puis il boit une longue gorgée dans sa tasse, avant de
croiser les bras sur sa poitrine, et de lancer :
« -Ecoute, tu te fais 40% sur une
marchandise que tu ne touches pas, pour laquelle tu ne prends aucun risques. Et
tu me laisses payer tous les intermédiaires et organiser la distribution. T'en
à rien à foutre que les gens viennent ici ou ailleurs, nègres ou pas, alors
qu'est ce que tu veux ? »
Le maire sourit, et se penche en avant, coudes
sur les genoux, avant de susurrer d'une voie faussement aimable :
« -Je veux 80%, je veux que ce damné
bourbon arrive en priorité chez les gens qui comptent, et je veux que
personne ne remette les pieds dans ce bouge. C'est finit, Paddy. »
Tous les clients qui le peuvent ont les yeux
rivés sur les deux hommes, dont la corpulence les fait ressembler à deux
planètes sur le point d'entrer en collision. L'atmosphère est poisseuse,
lourde. « Big Paddy » se lève avec peine, ignorant les armes qui se
braquent sur lui, et pointe sur le maire un index aussi dodu que le cigare
qu'il tient entre ses dents serrées, avant de hurler :
« -Fais bien attention à ce que tu dis
Sammy, t'as beau avoir la trique pour les élections, tu ne comprends rien à ce
business, moi ça fait deux ans que je baigne dedans. Laisser ces gars et ces
petiotes venir s'arsouiller ici, c'est le seul moyen possible pour se
débarrasser de la concurrence, si tu ne leur sers rien tu crois qu'ils vont se
mettre en carême ? Tu te fous de moi ? »
Ce qui suit ne dure pas plus d'une dizaine de
secondes. Le maire lève légèrement sa main droite avant de fermer le poing, et
aussitôt le flic qui se tient à la gauche de « Big Paddy » abat la
crosse de son fusil sur le bras droit toujours tendu de ce dernier avant de
faire pivoter son arme, envoyant le canon pulvériser la pommette du gros
irlandais qui s'écroule sur son canapé. Lily hurle tandis que deux hommes la
traînent dehors en la tenant fermement par la nuque. Le contrebassiste et le
violonistes sont roués de coup, leurs instruments se brisent sous les coups de
bottes et les cordes fouettent l'air dans un bruit de cauchemar. Puis tout
redevient calme.
« -Faites-moi sortir tous ces soiffards
paumés, dit tranquillement le maire sans quitter « Big Paddy » des
yeux, et rappelez leur qui tient la barre à Saint Louis. Tout de suite. »
En quelques minutes, la salle se vide, pour ne plus laisser que les deux
hommes. « Big Paddy », le visage en sang et la respiration saccadée,
semble prostré.
« -Ecoute moi bien, Paddy. Tu vas aller
voir tes contacts canadiens, et tu vas leurs expliquer qu'ils auront désormais
affaire avec Paul Sanders, que c'est lui qui prend ta place. Après quoi tu
retourneras à tes affaires de camionneurs à la mord moi le nœud, et tu feras ce
que le syndicat te demande. Refuses, et ta négresse passera une semaine dans la
cellule des trois tarés qui ont séquestré la fille du révérend. Ensuite, Dieu
seul sait où elle finira. Tu comprends ? Répond moi, enfant de pute. Tu
comprends ? »
« Big Paddy » hoche la tête, puis
tente à nouveau de se lever avant de se saisir la poitrine et de tomber à
genoux, écarlate et suffocant, renversant la petite table qui rebondit avec un
bruit de cymbale entre les débris de tasse et les mégots fumant.
« -Mon pauvre Paddy, t'es vraiment pas
fais pour le job. T'as intérêt à avoir quitté les lieux avant midi. Et rappelle
toi qui tient les rênes. » lance le maire en quittant lentement la pièce
sans se retourner.
Le 144 Olive Street est maintenant facilement
identifiable dans tout Saint Louis, avec ses traces de suie, ses murs bombés et
craquelés et son plafond effondré. Voilà un an et sept mois qu'il a brûlé, et
les débris n'ont jamais été ramassés. Les clients présents le soir de « la
descente » ont pour la plupart écopé d'un peine de prison légère et d'une
amende officieuse, à l'exception des membres de l'orchestre et des danseuses,
qui ont été transférés à la maison de correction de Farmington où ils attendent
encore d'être jugé pour « incitation à la prostitution, occupation
illégale d'un bâtiment administratif, agression sur personne dépositaire de
l'autorité publique et possession de stupéfiant ». Le corps de Lily,
portée disparue après la descente, a été retrouvé trois semaines plus tard dans
le lac Carlyle, à l'Est de la ville. Le mois suivant, « Big Paddy » a
mit fin à ses jours dans les ruines du numéro 144. Une cartouche de fusil à
pompe en plein visage, aux aurores. Ses obsèques, célébrées selon le rite
catholique irlandais, ont attiré une foule nombreuse avant de dégénérer en
émeute, causant plusieurs milliers de dollars de dégâts et laissant trois
policiers sur le carreau. Les responsables courent toujours.
Malgré ces incidents, Sam Filkenstein a été
réélu confortablement, et a très vite choisi Paul Sanders comme nouveau chef de
la police pour le seconder dans la « lutte contre les trafics et le crime
organisé », dont il a fait sa priorité. Les vieilles familles de Saint
Louis n'ont pourtant aucun problème pour se procurer discrètement les meilleurs
whisky, bourbons et rhum des îles, qui leurs sont apportés à la nuit tombée par
des employés de mairie sous escorte. Un couvre feu a été déclaré, et devrait
durer jusqu'aux prochaines élections.
Mais si vous tendez l'oreille près du marché
d'Ophalon Street au petit matin, vous entendrez peut être parler de ces soirées
mémorables que Maureen organiserait dans différents lieux tenus secrets. On dit
qu'il y est aisé de trouver des liqueurs « maisons », fortes au goût
mais diablement efficaces lorsqu'il s'agit d'oublier pour un temps la crise et
la prohibition, et que la musique y est si entraînante que « même le gros
Sammy s'y déhancherait à s'en briser le dos ».
Peu de gens sont au courant, et ceux qui le
sont le gardent pour eux.
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